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19sep13
Brésil: la Cour suprême décide de rouvrir le procès du "Mensalao"
La Cour suprême du Brésil a autorisé mercredi la réouverture du procès de 12 des 25 condamnés du "Mensalao", le plus vaste procès anticorruption jamais organisé dans le pays.
Par six voix contre cinq, les juges de la plus haute instance judiciaire ont accepté que ces 12 entrepreneurs, banquiers et hommes politiques condamnées fin 2012 par cette même cour puissent être rejugés.
Parmi les bénéficiaires de cet arrêt figure l'ex-bras droit de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), José Dirceu, condamné à 11 ans de prison pour avoir été le chef d'orchestre d'un vaste système d'achats de votes de députés par le Parti des travailleurs (PT-gauche) lors du premier mandat de Lula.
Ces 12 condamnés du "Mensalao" ont droit à ce dernier recours en vertu d'une ancienne règle selon laquelle celui qui a reçu au moins quatre voix (sur 11) contre sa condamnation peut faire appel de la sentence. Quatre voies divergentes sont importantes (...) et justifient un nouveau recours", a souligné mercredi Celso de Mello, le plus âgé et respecté des juges de la juridiction suprême.
Les défenseurs des accusés cherchent ainsi à faire alléger de lourdes condamnations et à faire en sorte qu'ils purgent leur peine en régime de semi-liberté.
Lors de la dernière séance de la cour, le 11 septembre dernier, le président Joaquim Barbosa avait suspendu les débats lorsque cinq juges avaient voté en faveur de ces recours et cinq autres contre.
Parmi les 12 condamnés qui bénéficieront d'un nouveau procès se trouvent des figures de proue du PT, comme José Dirceu, chef de cabinet de Lula de 2003 à 2005 condamné en novembre à 10 ans et 10 mois de prison pour corruption et association de malfaiteurs, l'ex-guérilléro et ex-président du PT José Genoino (condamné à 6 ans et 11 mois de prison), ainsi que l'ex-trésorier du parti, Delubio Soares (8 ans et 11 mois).
Selon les experts, la fin du procès ne devrait intervenir qu'en 2014, année d'élections présidentielles où Dilma Rousseff, héritière politique de Lula, briguera la réélection.
"Dans ce pays, seuls les voleurs de poules vont en prison!", "Cour suprême, honte nationale!", pouvait-on lire sur une affiche brandie par un groupe de manifestants devant le tribunal, autour duquel la sécurité avait été renforcée mercredi.
Dans une interview publiée la semaine dernière, M. Dirceu s'était dit victime de secteurs politiques du pays qui, selon lui, "envient" l'ancien président Lula et le gouvernement de Mme Rousseff, et avait prévenu qu'il en appellerait aux juridictions internationales si on lui refusait ce recours.
Le scandale du "Mensalao" avait failli coûter sa réélection à Lula en 2006, même s'il avait personnellement été mis hors de cause par la justice. Il a quitté le pouvoir avec une popularité record de 80%.
[Source: El Watan, Afp, Alger, 19sep13]
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